Introduction de l’enseignant

L’institut de l’Annonciation, située dans la rue Josse Impens, a mis en route une collaboration avec l’épicerie Episol, située dans la chaussée d’Helmet. Pour cette période de carême et de ramadan, l’équipe éducative avait à cœur de mettre en place un projet qui permettrait de venir en aide aux autres.

C’est dans cette démarche que l’école a démarré le projet, le 13 mars. Toute l’école se mobilise actuellement pour récolter de la nourriture à destination de personnes dans le besoin. L’objectif est de faire don des denrées récoltées à l’épicerie solidaire Episol. Si vous souhaitez découvrir notre projet, n’hésitez pas à consulter la page de description sur le site de notre école ici.

Au cours des 2 semaines à venir, les classes de la 3e à la 6e primaire vont visiter l’épicerie pour découvrir le lieu et son fonctionnement. Cela donne également une vision concrète de notre démarche aux élèves. Ce lundi 27 mars, une première classe est allée découvrir l’épicerie, accueillie par une des gestionnaires du lieu : Carmen. Nous vous invitons à découvrir ci-dessous l’article collaboratif qu’ils ont écrit suite à leur visite.

Article des élèves

L’épicerie a été créée en juin 2015 (il y a donc 8 ans). Son nom : Episol, pour EPIcerie SOLidaire. Le magasin propose des prix très bas pour les personnes dans le besoin. Le magasin ouvre à 9 h du matin et ferme entre 18 h et 20 h du soir. Il se situe au numéro 44 de la chaussée d’Helmet.

Le projet Episol ne s’adresse donc pas à tout le monde, mais plutôt à des personnes qui ne peuvent pas s’acheter de la bonne nourriture comme dans de grandes surfaces telles que Lidl ou Colruyt.

Le magasin fonctionne grâce à 10 employés. Pour faire fonctionner cette épicerie, la directrice, Carmen, a des journées de 10 heures : souvent, elle finit son travail vers 20 h. Carmen travaille dans l’épicerie depuis sa création, c’est-à-dire depuis le mois de juin 2015. La gérante a décidé de faire ce métier, car c’est important pour elle d’aider les gens qui n’ont pas vraiment les moyens. Elle n’aime pas voir les personnes souffrir en n’ayant pas la possibilité d’avoir des vêtements, de la nourriture, etc. Au départ, Carmen est assistante sociale.

Les employés travaillent 7 heures et demie environ. Chacun des employés a diverses tâches. Par exemple, monsieur Axel s’occupe de la caisse.  

Dans la boutique, il y a environ 1000 produits. Les fournisseurs apportent les produits manquants dans les environs de 11 h du matin.

La première chose que vous verrez, c’est la vitrine au nom d’Episol. Une fois entrés, vous découvrirez des rayons avec des dentifrices, du lait, de l’huile, des céréales, etc. Si vous ne voyez pas de fruits ou légumes, ne vous étonnez pas. En effet, ils sont stockés dans une autre pièce arrière à l’intérieur d’une sorte de grand frigo dont la température est maintenue à 6 degrés. 

Les aliments sont très variés : vous y trouverez de la compote, du thon, du riz, etc. Dans l’épicerie Episol, les prix sont bas pour les personnes qui n’en ont pas trop les moyens. En effet, le magasin sert à aider les gens qui en ont besoin. D’ailleurs, nous avons été surpris de découvrir que les pains sont gratuits. Dans le magasin se trouve une vitrine contenant des verres : ils ne sont pas en vente. Nous pensons qu’ils servent de décoration. 

Il y a aussi des rayons avec du matériel scolaire, par exemple : des colles, des gommes, des taille-crayons, etc. Mais il n’y a pas tout le matériel scolaire.

Quand nous avons regardé les prix, nous avons remarqué qu’il n’y a presque aucun objet ou aliment qui dépassait les 10 euros. Les dépenses dans l’épicerie sont variables selon le type de personne qui vient faire ses courses. Par exemple, une personne isolée paye en moyenne 10 euros, alors qu’une grande famille avec des paniers bien remplis paiera entre 50 et 80 euros.

Dans la partie entrepôt du magasin, il y a donc une zone froide où ils stockent un peu de viandes, des fruits et légumes. L’accès à cette zone coute 2 euros.

La directrice a bien expliqué que l’épicerie fonctionne à perte. En effet, l’objectif est de proposer les plus petits prix possibles : des prix inférieurs de ceux en grandes surfaces. La plupart du temps, l’épicerie perd de l’argent. Toutefois, certains produits leur permettent de faire de très petits bénéfices. Le dentifrice par exemple permet à l’épicerie de gagner quelques centimes grâce à un accord avec un fournisseur.

La nourriture de ce magasin vient aussi d’autres pays comme l’Espagne ou l’Italie : en fait, de pays européens. D’ailleurs, plusieurs produits portent un drapeau européen. Cela signifie que ces produits sont soutenus par l’Europe afin d’être fournis à des prix bas.

Lors de notre visite, nous avons fait une activité en rapport avec les achats que les gens peuvent faire à Episol. L’objectif était de se mettre à la place d’adultes qui doivent faire les courses pour leur famille avec un budget limité. Carmen, la directrice de l’épicerie, nous a fixé un budget que nous avons dû respecter : en réalité, nous avons dû jouer le rôle de nos parents quand ils vont en magasin. 

Munis d’une calculatrice pour additionner le prix des articles achetés et d’un panier, nous avons fait les courses selon le besoin de chacun des membres de la famille imaginaire tout en respectant le budget. 

Ensuite, nous sommes passés à la caisse pour vérifier si nous avions respecté le budget fixé, Carmen a vérifié si ces provisions étaient suffisantes pour une semaine. 

Cet exercice nous a permis de réfléchir à la fois au problème financier que peuvent poser les courses, mais aussi aux choix des aliments pour une semaine.

Nous avons d’ailleurs commis quelques erreurs. Par exemple :

  • Nous n’avions pas pris assez de nourriture pour une semaine.
  • Nous avons pris beaucoup de produits d’hygiène alors que ce n’était pas nécessaire.
  • Nous avons oublié beaucoup de produits indispensables pour nourrir une famille complète.


La directrice nous a conseillé de faire nos courses avec nos parents pour savoir ce qu’il faut acheter selon la durée de consommation.

Nous avons bien apprécié cette activité, ça nous a permis de voir les difficultés que nos parents peuvent rencontrer au quotidien.

Nous espérons que cet article vous aura fait découvrir cet endroit. Nous allons continuer notre récolte pendant encore plusieurs jours : le projet se termine le 10 avril. Nous espérons récolter de nombreuses denrées afin d’aider un maximum de personnes. Nous vous encourageons à participer à cette récolte. Enfin, nous pouvons aider les personnes dans le besoin tout au long de l’année. Ensemble, nous pouvons faire la différence.

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